L’histoire d’Ousmane Sonko, figure politique émergente et candidat à la présidence au Sénégal, est celle d’un homme qui ne joue pas sa dernière carte, mais une parmi de nombreuses autres dans son jeu. Alors que les développements en cours à l’audience du Tribunal de Ziguinchor liés à sa radiation des listes électorales font la une des journaux, il devient de plus en plus évident que Sonko est un stratège de la justice.
Au cœur de cette affaire complexe, des enjeux juridiques se mêlent à des accusations politiques. L’Agent judiciaire de l’État et les avocats de l’État tentent de contester la compétence du tribunal, argumentant que c’est le Tribunal d’instance hors classe de Dakar qui devrait statuer sur la radiation de Sonko. Parallèlement, des allégations de liens familiaux entre le juge et un membre de Pastef ont été soulevées, peut-être dans le but de discréditer le tribunal.
Mais il y a une subtilité dans la stratégie de Sonko. La question de la forclusion de sa requête est également au centre des débats, avec des arguments juridiques des deux côtés. Sonko, cependant, ne semble pas considérer que c’est sa dernière chance de se faire inscrire sur les listes électorales. Au contraire, il semble avoir choisi de mettre en lumière les manœuvres du gouvernement de Macky Sall.
Sa décision de pousser le président Macky Sall à dévoiler toutes les allégations et les forfaitures judiciaires au grand jour est une démonstration de sa confiance en la justice et de sa détermination à restaurer l’État de droit au Sénégal. Il ne joue pas le rôle de la victime, mais celui d’un acteur qui expose les dysfonctionnements du système.
Ces développements révèlent une bataille acharnée, à la fois politique et juridique, pour la démocratie et la justice au Sénégal. Les avocats de Sonko et ses partisans continuent de plaider en faveur de son inscription sur les listes électorales, et ce n’est que le début de ce qui promet d’être une bataille acharnée pour faire triompher la vérité et la justice dans le pays. Ousmane Sonko a montré qu’il était prêt à jouer ses cartes avec intelligence et détermination, pour le bien de la démocratie sénégalaise.