Au Sénégal, la scène politique est secouée par des manœuvres douteuses et illégales visant à entraver la candidature du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à l’élection présidentielle de 2024. Le régime du président Macky Sall semble prêt à tout pour maintenir son emprise sur le pouvoir, y compris l’utilisation de tactiques contraires à l’esprit démocratique.
L’article 17 de la loi sur la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) est clair : les membres de la CENA restent en place jusqu’à la prestation de serment des nouveaux membres devant le Conseil constitutionnel. C’est une disposition essentielle pour garantir l’indépendance et la transparence du processus électoral. Cependant, les récents événements suggèrent que le gouvernement cherche à contourner cette loi pour évincer les membres sortants, dont Doudou Ndir, afin de manipuler le processus de délivrance des fiches de parrainage.
Ces agissements soulèvent des questions fondamentales sur l’intégrité du processus électoral au Sénégal. La délivrance des fiches de parrainage est une étape cruciale pour permettre aux candidats de se présenter à l’élection présidentielle. Si des membres de la CENA sont évincés de manière arbitraire et précipitée, cela pourrait compromettre la légitimité du processus électoral.
Les supercheries politiciennes de la Direction Générale des Élections (DGE) suscitent également des inquiétudes. Il est impératif que la DGE agisse de manière impartiale et transparente pour garantir l’équité du processus électoral. Toute manipulation ou interférence dans la délivrance des fiches de parrainage ne peut qu’alimenter les suspicions et les tensions politiques.
Il est essentiel de rappeler que la démocratie repose sur le respect de l’État de droit, de la constitution et des lois électorales. Toute tentative visant à évincer illégalement des membres de la CENA ou à entraver la candidature de l’opposition ne fait que miner la crédibilité du processus électoral et la confiance du public dans le système politique.
En cette période cruciale, il est impératif que la communauté internationale suive de près l’évolution de la situation au Sénégal et qu’elle rappelle l’importance de la démocratie et du respect des principes démocratiques. Le peuple sénégalais mérite un processus électoral équitable et transparent, où chaque candidat a la possibilité de se présenter et où les citoyens peuvent exercer leur droit de vote en toute confiance.
En fin de compte, les manœuvres illégales visant à entraver la candidature d’Ousmane Sonko et d’autres candidats de l’opposition ne peuvent qu’affaiblir la démocratie sénégalaise. Il est temps que le Sénégal retourne à ses valeurs démocratiques et garantisse que l’élection présidentielle de 2024 soit véritablement libre, équitable et transparente.