J’ai l’honneur, au nom de mes confrères et du collectif de la défense d’Ousmane Sonko, d’indiquer qu’aucune réserve n’a été émise concernant le choix de Bassirou Diomaye Faye comme candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Tout d’abord, parce qu’il s’agit du choix politique et souverain d’un homme, Ousmane Sonko, qui a destin lié à son peuple, et avec lequel nul n’a à interférer.
Ensuite, car aucun obstacle juridique ne s’oppose à cette candidature.
Enfin, car au Sénégal, l’autorité du droit vacille face aux embardées du pouvoir, et qu’en ces circonstances, le rôle de l’avocat consiste à ouvrir tous les chemins à ceux qui, tenant droit, se rangent du côté de la souveraineté et des intérêts du peuple.
En ce pays, lorsque l’administration ne refuse pas d’appliquer des décisions de justice, des juges en sont réduits à lire à la lampe torche leurs décisions tandis que d’autres doivent se retirer en plein délibéré pour ne pas avoir à se compromettre, en contresignant des décisions iniques rédigées par leurs pairs.
Des hommes en robe sont arrêtés, inspectés, menacés, des candidats aux élections légitimes radiés et éliminés, des citoyens blessés, tués pour avoir dit et réclamé que le droit soit appliqué.
Le courage et la dignité d’Aïssata Dialou et de Sabassy Faye sont entrés dans l’Histoire et les feront entrer dans quelques mois dans la gloire.
Mais ailleurs l’ombre domine encore, et il nous appartient d’en protéger tous ceux qui ont décidé de s’engager, en multipliant les recours, procédures et initiatives qui leurs permettront de procéder.
Nous n’en sommes qu’au début d’un long chemin, face à l’arbitraire d’un pouvoir prêt à tout pour demeurer.
Nous défendrons Ousmane Sonko quelles qu’en soient les conséquences, car à travers lui se joue une part de notre humanité.
Il nous aura, ainsi que l’ensemble des prisonniers politiques coupables de s’être engagés pour la liberté et la souveraineté d’un peuple martyrisé, toujours à ses côtés.
Il reste beaucoup à faire. Ne nous laissons pas distraire.
*Juan Branco*