Les inégalités sociales du Sénégal seront fortement réduites en 2050. Les inégalités sociales auront été considérablement nivelées: en 2050, l’indice de Gini, qui mesure les inégalités de revenus dans la population, verra la situation du Sénégal évoluer du 92ème rang occupé en 2023 (sur 169 pays mesurés dans le monde) au 10ème rang des pays les plus égalitaires au monde. Le Sénégal parviendra à ce résultat en augmentant considérablement les revenus des travailleurs et entrepreneurs en milieu rural, notamment des agriculteurs, éleveurs, aquaculteurs, du fait de la diversification de leurs sources de revenus et de la hausse de productivité de leur activité. Le taux de pauvreté monétaire sera considérablement réduit, passant d’un niveau de 37% de la population en 2023 à 15% en 2050.
Les iniquités territoriales du Sénégal auront été résorbées en 2050. Les Sénégalais(es) bénéficieront de la même qualité de service d’éducation, de santé, d’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement, à un logement décent, qu’ils habitent en ville ou dans un milieu rural, au Nord comme au Sud, et d’Ouest en Est. L’amélioration du réseau et de la qualité des services publics en milieu rural permettra d’augmenter le nombre de jeunes en âge d’apprendre effectivement scolarisés (+90% en 2050) et surtout le nombre de jeunes qui finissent leur cycle d’études avec un diplôme ou une reconnaissance officielle d’acquisition de compétences (+90%). Le développement des pôles économiques sur l’ensemble du territoire permettra de sortir progressivement de la macrocéphalie de la région de Dakar, qui concentre depuis plusieurs décennies les opportunités d’emplois du pays. En 2050, chaque jeune Sénégalais(e), quel que soit son lieu de naissance sur le territoire national, disposera du même accès aux services républicains d’égalité des chances, qui lui permettront de s’épanouir.
Le Sénégal sera un pays juste car il aura réduit les inégalités entre les hommes et les femmes. L’augmentation des opportunités économiques et les règles de régulation mises en place réduiront fortement les écarts de rémunération moyenne entre les hommes et les femmes. Des mesures proactives de représentation des femmes dans les instances de gouvernance des organisations publiques et des entreprises privées garantiront une représentation d’au moins 40% de femmes dans les fonctions électives et dans les conseils d’administration des entreprises. La proportion de femmes pauvres et inactives aura été considérablement réduite, par le biais de programmes ciblés de formation, d’accompagnement et de suivi pour leur autonomisation professionnelle. Des mesures ciblées comme la prévention des grossesses précoces, des programmes de rattrapage pour les jeunes filles en situation de décrochage scolaire pour cause de mariage ou grossesses précoces, des formations pour adulte dédiées aux femmes mariées au foyer, viendront résorber certaines des causes les plus importantes qui handicapent l’accès des femmes à un emploi autonome de qualité. Les inégalités juridiques, notamment dans le transfert patrimonial du foncier aux descendants, seront également corrigées