Entre les enjeux des élections présidentielles prévu en Février 2024, la question du troisième mandat, ou alors pour un éventuel « liquidation politique » sur son procès judiciaire l’opposant avec le ministre Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko est largement revenu à travers une interview accordée à la chaîne BBC Afrique sur la situation politique et des événements qui suscitent des débats.
« Il y’a personne dans ce pays d’abord au Sénégal, dans tout le continent africain dans le monde entier en général qui imagine une élection présidentielle en 2024 sans le candidat Ousmane Sonko. Et, cette élection est plus éloquente que toute autre » va-t-il déclaré.
S’agissant la question liée à un troisième mandat, le leader de l’opposition évoque le pouvoir du peuple et se renferme vers une impossibilité de la candidature du président Sall.
« Le débat n’est pas qu’est-ce que Macky Sall va dire ? Macky Sall n’est qu’un citoyen parmi 17 millions de Sénégalais. Et, quelque soit sa fonction. Qu’il ne soit qu’au peuple sénégalais, il est tenu par la même constitution que nous tous. Et, cette constitution dit que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » a-t-il soutenu.
Avant de rappeler les événements de l’année 2012 : « En 2012, le peuple s’était soulevé contre la troisième candidature du président Abdoulaye Wade. Ça nous a coûté 12 vies humaines de jeunes sénégalais. Énormément de dégâts matériels et cela n’est plus admissible dans ce pays. C’est deux mandats. À l’issu des deux mandats vous passez la main. On organise des élections libres, démocratiques et transparentes. Le peuple choisit qui il veut et la vie continue »
Sonko : « Ce que je veux dire à la France »
Le président de Pastef a également profité de l’interview pour adresser un message à la France, comme l’accoutumée lors des débats concernant la métropole et ses relations avec ses anciennes colonies.
De l’avis de Ousmane Sonko, le continent Africain est en train de vivre une nouvelle révolution intellectuelle :
« Ce que je veux dire à la France. Si elle pense que c’est une histoire de Ousmane Sonko ou de X, Y. Non c’est une histoire de la jeunesse africaine, des élites intellectuelles africaines. Celui qui l’a compris et qui se réajuste. Parce que toute relation a besoin de réactualisation de temps en temps » a-t-il soutenu.
Avant de préciser pour le cas du Sénégal : « Nous ne sommes le pré-carré de personne. Nous sommes ouverts à travailler avec tout le monde. Nous ne sommes contre personne, ni pour personne. Nous sommes pour nous d’abord ». Matar Cissé, journaliste