🛑 ALERTE
<Kou fi dée ma woo procureur>
A huit jours de grève de la faim, les femmes patriotes détenues à la Maison d’arrêt des femmes de Camp pénal traversent une situation critique. Malgré les conditions de vie carcérale pitoyable Ndeye Fatou Fall alias Falla Fleur et ses cinq autres détenues politiques ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 09 octobre 2023. L’objectif de leur diète est de réclamer leur libération immédiate et sans condition. A côté de ce point, elles réclament par ailleurs la désinfection des chambres et des toilettes contre les moisissures et des champignons cancérigène, le manque d’aération des chambres provocant une chaleur torride, la forte présence d’humidité et acariens causant ainsi des infections pulmonaires, la surpopulation carcérale…
« La maison d’arrêt des femmes de Camp pénal est pleine à craquer «
A cela s’ajoute la qualité de la nourriture qui reste à désirer.
Elles sont 06 (six) détenues politiques et trois autres détenues qui ont décidées de joindre leurs revendications
01) Adji Ndao
02) Maty Sarr
03) Ndeye Fatou Fall alias Falla Fleur
04) Anta Laye Fall
05) Nafissatou Gueye
06) Yacine Diagne
Les autres
Marieme Ba
Rose
Chersty.
Depuis que nous avons informé la Directrice de la MAF de notre décision d’observer une grève de la faim, pour les motifs cités, elle l’a considérée notre revendication comme une attaque personnelle contre sa personne. Et depuis lors la directrice nous mène la vie difficile en s’attaquant à nous de façon injuste et illégale.
Ainsi, au premier jour de grève, elle était venue nous voir avec son adjointe et avait tenu des propos mensongers et diffamatoires à notre endroit en essayant aussi de nous mettre en mal avec les autres détenues.
Pire, depuis le jeudi 12 octobre nous réclamons l’évacuation de Adji Ndao de PASTEF et autres mais la Direction refuse catégoriquement. Elles font preuve de non assistance à personne en danger.
<Kou fi dée ma woo procureur>
Elle a fait fi de tous nos points revendicatifs, tout, pour se focaliser sur la nourriture disant que les détenues sont dans de bonnes conditions. C’est la poudre aux yeux, un manque d’humanité total.
Et on se pose la question à savoir depuis quand la grève est devenue un crime ?
Et bien, notez bien depuis lundi 09 octobre en plus des appels internationaux qui nous ont été interdits depuis notre détention, elles nous ont interdit :
– les appels téléphoniques
– les visites de nos proches
– interdit de tout achat à la cantine de la prison
_ Toutes les affaires apportées par nos familles sont censurées et rejetées.
_ les personnes qui communiquent avec nous sont tout de suite sanctionnées.
De tous les points relatifs à notre liberté, notre santé et sécurité, la Direction de la MAF n’a fait que changer de menu et améliorer les repas dans un environnement malsain et cancérigène en ce mois d’octobre rose.
C’est pourquoi nous avons décidé de faire cette confidence pour attirer l’attention des autorités en charge de la justice, les organisations de défense des droits de l’homme et toutes les personnes épris de justice.
Retenez que nous sommes en danger et nos vies sont menacées ici à la prison de Camp pénal.
Adji Ndao souffre de problème de reins sans aucune assistance médicale. Maty Sarr Niang a reçu les premiers soins sans être évacuée, toutes les autres sont affaiblies.
Cette direction est sans pitié. Dès le premier jour de la grève, elle a décidé de changer leur chambre en les envoyant dans les chambres où les conditions sont plus pénibles là où il fait excessivement chaud. Rose et Chersty ont été en plus des autres sanctions, interdites d’aller en prière avec les autres chrétiennes.
Nous écrivons pour que tout le monde soit informé au niveau national et international afin que nul en ignore.