Texte liminaire de la conférence de presse
Le bureau des relations publiques de la police s’illustre encore dans son exercice favori à chaque fois que des agents tuent des citoyens sénégalais. Son communiqué de ce jeudi 28 mars 2024 est manifestement truffé de mensonges par omissions, et pue la manipulation à mille lieues.
Rétablissons la vérité et les faits:
1 – Ce communiqué ne dit pas que quand les éléments en tenue civile sont arrivés dans la maison, il n’ont pas décliné leur identité et qualité, et qu’ils ont arrosé les occupants de la chambre d’injures avant de pulvériser du gaz asphyxiant dans la chambre pour ensuite en refermer la porte. C’est au bout de quelques minutes qu’ils ont rouvert la chambre pour se saisir des occupant qui avaient presque perdu connaissance.
2 – Après les avoir embarqués, au lieu de les conduire directement au CA de Pikine, ils les ont conduits dans un lieu désert du Technopole. Il était 20 heures passées de quelques minutes. C’est là-bas qu’ils ont été massacrés avec des gourdins et des pavés conçus pour le pavage des rues et trottoirs.
3 – C’est vers 01 heure, soit 04 à 05 heures plus tard qu’ils les ont ramenés à Bountou Pikine à bord du même véhicule. C’est là où des membres de la famille qui étaient à leur recherche depuis 19 heures ont pu les voir dans le véhicule de la police, en piteux état.
4 – Vers 02 heures. ils ont été transportés au centre de santé Baye Talla Diop (Ex-Dominique) pour des soins. De là, vu la gravité de l’état dans lequel la torture policière les as mis, ils ont été trimballés du centre de santé Baye Talla Diop à l’hôpital Dalal Jàmm, ensuite à l’hôpital Idrissa Pouye et enfin à l’hôpital Principal où le frère Seydina Mouhamed Diop a rendu l’âme dans des douleurs atroces.
5 – Le certificat de genre de mort est établi par Famara Seck, médecin commandant au service Anatomie et Cytologie pathologiques à l’hôpital Principal de Dakar. Il définît les causes de la mort de Seydina Mouhamed Diop : de nombreuses complications métaboliques et hémodynamiques d’un polytraumatisme avec fractures déplacées des arcs postérieurs de la 4ème et de la 9ème côte, contusions pulmonaires et régions fessières avec infiltration hémorragique importante, traumatisme du coude gauche.
6 – Le certificat aux fins d’inhumation transmis par le commissaire de police en charge du commissariat d’arrondissement de Pikine, reprend textuellement les causes du décès mentionnées par le certificat de genre de mort.
7 – L’avis de décès signé par le médecin Abdoulaye Sow de l’hôpital Principal mentionne une« mort violente ».
8 – Le communiqué déclare que c’est la police, en accord avec le parquet compétent. qui a requis un médecin légiste pour les besoin de l’autopsie. Pourtant, c’est la famille qui a payé la facture de 100.000 frs pour l’autopsie.
Au regard des fait énumérés, nous dénonçons vigoureusement ce communiqué irresponsable et manipulateur de la direction des relations publiques de la police qui vient ajouter à la douleur de la famille et des pikinois.
Nous appelons tous les pikinois, les droits-de-l’hommistes, la société civile, à une mobilisation intransigeante afin que les auteurs de cet assassinat de Seydina Mouhamed Diop soient identifiés avec diligence et sanctionnés selon le droit.
Pikine, le 29 mars 2024
Texte liminaire de la conférence de presse
Le bureau des relations publiques de la police s’illustre encore dans son exercice favori à chaque fois que des agents tuent des citoyens sénégalais. Son communiqué de ce jeudi 28 mars 2024 est manifestement truffé de mensonges par omissions, et pue la manipulation à mille lieues.
Rétablissons la vérité et les faits:
1 – Ce communiqué ne dit pas que quand les éléments en tenue civile sont arrivés dans la maison, il n’ont pas décliné leur identité et qualité, et qu’ils ont arrosé les occupants de la chambre d’injures avant de pulvériser du gaz asphyxiant dans la chambre pour ensuite en refermer la porte. C’est au bout de quelques minutes qu’ils ont rouvert la chambre pour se saisir des occupant qui avaient presque perdu connaissance.
2 – Après les avoir embarqués, au lieu de les conduire directement au CA de Pikine, ils les ont conduits dans un lieu désert du Technopole. Il était 20 heures passées de quelques minutes. C’est là-bas qu’ils ont été massacrés avec des gourdins et des pavés conçus pour le pavage des rues et trottoirs.
3 – C’est vers 01 heure, soit 04 à 05 heures plus tard qu’ils les ont ramenés à Bountou Pikine à bord du même véhicule. C’est là où des membres de la famille qui étaient à leur recherche depuis 19 heures ont pu les voir dans le véhicule de la police, en piteux état.
4 – Vers 02 heures. ils ont été transportés au centre de santé Baye Talla Diop (Ex-Dominique) pour des soins. De là, vu la gravité de l’état dans lequel la torture policière les as mis, ils ont été trimballés du centre de santé Baye Talla Diop à l’hôpital Dalal Jàmm, ensuite à l’hôpital Idrissa Pouye et enfin à l’hôpital Principal où le frère Seydina Mouhamed Diop a rendu l’âme dans des douleurs atroces.
5 – Le certificat de genre de mort est établi par Famara Seck, médecin commandant au service Anatomie et Cytologie pathologiques à l’hôpital Principal de Dakar. Il définît les causes de la mort de Seydina Mouhamed Diop : de nombreuses complications métaboliques et hémodynamiques d’un polytraumatisme avec fractures déplacées des arcs postérieurs de la 4ème et de la 9ème côte, contusions pulmonaires et régions fessières avec infiltration hémorragique importante, traumatisme du coude gauche.
6 – Le certificat aux fins d’inhumation transmis par le commissaire de police en charge du commissariat d’arrondissement de Pikine, reprend textuellement les causes du décès mentionnées par le certificat de genre de mort.
7 – L’avis de décès signé par le médecin Abdoulaye Sow de l’hôpital Principal mentionne une« mort violente ».
8 – Le communiqué déclare que c’est la police, en accord avec le parquet compétent. qui a requis un médecin légiste pour les besoin de l’autopsie. Pourtant, c’est la famille qui a payé la facture de 100.000 frs pour l’autopsie.
Au regard des fait énumérés, nous dénonçons vigoureusement ce communiqué irresponsable et manipulateur de la direction des relations publiques de la police qui vient ajouter à la douleur de la famille et des pikinois.
Nous appelons tous les pikinois, les droits-de-l’hommistes, la société civile, à une mobilisation intransigeante afin que les auteurs de cet assassinat de Seydina Mouhamed Diop soient identifiés avec diligence et sanctionnés selon le droit.
Pikine, le 29 mars 2024