De l’état de la chronique à l’invective chronique!

Depuis l’avènement du nouveau régime au pouvoir, l’on constate des attaques dépourvues de tout professionnalisme, d’éthique et de déontologie. L’injure et la diffamation sont devenues monnaies courantes d’un secteur qui pourtant est réservé aux initiés.

Les politiciens incapables de convaincre les populations ont décidé d’emprunter des raccourcis pour ternir à tout-va l’image de celui ou ceux qu’ils voient comme ennemi et quelque peu la raison de tout leur malheur. Ainsi est né le phénomène des  » chroniqueurs » ou  » chronicards » où des personnes affiliées à une idéologie politique en décadence s’attaquent matins et soirs à d’honnêtes gens.

Pourtant derrière elles, se cachent un homme d’affaires converti en politique et d’élus en perte de reconnaissance.

D’hôtels en hôtels, ces « chroniqueurs » répètent et décortiquent ce qu’ils doivent dire pour soit convaincre les rares sceptiques, soit semer la zizanie dans la tête de ceux et celles qui sont déjà embarqués dans le train du porteur d’un projet.

Le sieur Ndoye et Nguer avec des filles légitimement supportrices du pouvoir déchu, ne sont que les instruments d’un système à l’agonie. Ils bénéficient d’un certain train de vie qui les pousse à se voir comme des intouchables. C’est le début de toute une saga.

D’abord cela avait commencé quand un certain Bah Diakhaté avait été arrêté pour diffamation et injures à l’encontre de l’actuel premier ministre. Le 03 juin 2024, je faisais partie de ceux qui étaient sur place pour couvrir le procès du sieur.

Les sieurs Abdou Nguer, Adama Fall et Mme Diégui Diop s’arrachaient les micros, disant à qui voulait les entendre que derrière l’arrestation de M. Diakhate se cachait l’ombre du PM. Le procès en cours, un journaliste qui venait de terminer son direct sur YouTube, devenait la cible de Abdou Nguer accompagné par de gros bras. Il lui a été reprocher de dire que  » M. Diakhate n’avait point présenté des preuves sur ses allégations sur une éventuelle homosexualité du sieur Ousmane Sonko ».

Outré par les menaces de Nguer et sa bande, je pris la défense du journaliste en question et fort heureusement, la police décida de sonner la fin de la récréation ce qui empêcha l’irréparable de se produire. Ainsi le journaliste M.

Cissé s’en était sorti sain et sauf.

Ce comportement du sieur Nguer suscita chez moi une certaine curiosité.

Donc il fallait observer avec qui ces gens s’asseyent et qui tirent les ficelles de leurs attaques.

À la dissolution de l’assemblée nationale et la date des élections législatives connues, la campagne venait de commencer.

Lors d’une conférence de presse organisée par une certaine coalition de l’opposition, monsieur Ndoye fut invité et sans se soucier du statut de chroniqueur qu’on lui avait fait porté, le sieur s’attaqua au premier ministre, tête de liste de Pastef.

Injures, parjures, diffamations, tous les noms d’oiseaux étaient les bienvenus.

Le fait majeur, à côté de lui, le maire de la ville de Dakar, le patron de la structure médiatique où il fait office de chroniqueur, s’étouffaient de rire. C’était de bonne guerre l’on pouvait dire mais c’était aussi un moteur d’enquête.

C’est alors que j’ai découvert tout un réseau tant bien que mal huilé et qui bénéficie d’un encadrement approximatif.

Les uns recevaient de l’argent cash, les autres des transactions venant de donneurs foncièrement politiques.

Sachant qu’ils pouvaient être arrêtés à tout moment, ces hommes et dames dans le métier de l’invective facile, opèrent pour l’achat de téléphones avec des numéros déjà identifiés à d’autres noms.

Ainsi à l’hôtel Radisson blue, ils se retrouvaient pour répéter les répliques qu’ils devaient utiliser dans les émissions hebdomadaires. Leurs encadreurs leur faisaient lire, le fameux livre publié par un journaliste, virulent détracteur de l’actuel premier ministre, intitulé  » Ousmane Sonko- Adji Sarr, l’histoire, les confidences inédites de la victime ».

Certes, le métier de chroniqueur implique de la lecture approfondie avec de l’expertise dans un domaine précis mais pourquoi ce livre ?

En effet, le livre était une sorte de procès à charge et l’image de Ousmane Sonko ne doit pas être celle du Saint que ses militants jactent et semblent vénérer. Donc il fallait des attaques encore et encore.

Qui de mieux que Nguer et Ndoye ?

Les vidéos dont nous disposons et les autres preuves ne leur laissent aucune chance d’apologie. En effet, les hôtels fréquentés par la bande ne sont pas des moindres.

Quant aux filles, chaque attaque, chaque vidéo sur le réseau social tiktok, était synonyme d’un travail à payer.

Il ne sera point difficile pour les professionnels de retracer les transactions et que dans les jours à venir si une personne s’adonne à cette pratique de quels que camps que ce soit qu’elle soit appréhendée et l’on verra ceux et celles qui se cachent derrière le phénomène de chroniqueurs aux attaques personnelles. D’ailleurs, qui sont les personnes qui se sont empressées à condamner l’arrestation du fameux “ chroniqueur ». Pourquoi une telle récupération politique ?

Oumar SAMBOU