Jusqu’à la mort du Franc CFA : Le prix du refus de la servitude monétaire

Au cœur d’une intrigue captivante, le roman « Jusqu’à la mort du Franc CFA » de Souleymane Boël nous plonge dans un voyage à travers l’histoire, l’héritage familial et la quête de liberté économique et politique. À travers le récit de la vie d’Akil, le fils d’un économiste nigérien assassiné pour ses idéaux de réforme monétaire en Afrique, l’auteur explore les thèmes de l’indépendance monétaire, de l’autonomie politique et de la préservation de la souveraineté nationale.

Cinq ans après le tragique meurtre de son père, Akil se trouve face à une révélation bouleversante qui ébranle les fondements de sa compréhension du monde. Le décès de son père n’était pas un simple acte de violence, mais plutôt un geste politique visant à étouffer la voix critique de l’économiste courageux. Souleymane Boël construit un récit captivant qui mélange habilement les éléments du drame personnel et les enjeux sociopolitiques.

L’élément central du roman réside dans la quête d’Akil pour perpétuer l’héritage de son père en luttant pour l’indépendance monétaire des nations africaines. À travers la découverte d’un journal intime de son père, Akil prend conscience de la répression économique exercée par les anciennes colonies africaines de la France, via le Franc CFA. Ce système monétaire, longtemps critiqué pour ses implications néocoloniales, maintenait les pays africains dans une relation de dépendance économique vis-à-vis de la France.

Le roman nous expose ainsi la valeur inestimable de l’indépendance monétaire pour la préservation de l’indépendance politique et de la souveraineté nationale. L’auteur illustre à travers le parcours d’Akil comment la dépendance économique peut conduire à une subordination politique et entraver le développement autonome des nations. La quête d’Akil devient un symbole puissant de la lutte pour la dignité et la liberté économique, non seulement pour lui-même, mais pour toute une génération en quête d’autodétermination.

L’histoire d’Akil rappelle aux lecteurs l’importance vitale de remettre en question les structures monétaires et économiques qui entravent le potentiel de développement des nations. En gagnant son indépendance monétaire, un pays peut renforcer sa capacité à prendre des décisions souveraines pour le bien de ses citoyens, sans être soumis aux intérêts extérieurs.

« Jusqu’à la mort du Franc CFA » de Souleymane Boël s’impose donc comme bien plus qu’un simple roman psychologique. C’est une ode à la lutte pour la dignité, la justice et la liberté, à travers laquelle les lecteurs sont invités à réfléchir sur les enjeux complexes de la souveraineté nationale et de l’autodétermination économique. En fin de compte, l’histoire d’Akil nous rappelle que l’indépendance monétaire est non seulement un impératif économique, mais aussi un élément fondamental de la préservation de la dignité et de l’autonomie nationale.

Souleymane Boël

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