La désobéissance « civique » de Ousmane Sonko.

Les journalistes confondent « désobéissance civile » et « désobéissance civique » en essayant de « corriger » les propos de Ousmane Sonko. Le journaliste Der de TFM s’est même permis, avec condescendance, de « corriger » Ousmane Sonko dans un plateau de Jakaaarlo en affirmant qu’on ne dit pas « désobéissance civique », mais « désobéissance civile ». La désobéissance civile et la désobéissance civique sont deux comportements étroitement liés mais qui se distinguent par leur intention et leur finalité. La désobéissance civile est une forme de protestation non violente, tandis que la désobéissance civique est une attitude de défiance des normes sociales ou de lois.

 Pour la désobéissance civile, le théoricien est Henry David Thoreau, qui a écrit « Resistance to Civil Government » (traduit en français sous le titre « La désobéissance civile »). Un exemple de désobéissance civile notable est le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis de Martin Luther King, dans les années 1960, dans lequel des militants pratiquaient la désobéissance civile en refusant de se conformer aux lois discriminatoires de l’époque. La désobéissance civile désigne un acte de protestation non-violent. 

Quant à la désobéissance civique, elle consiste à refuser de se conformer aux normes sociales et lois qui s’imposent au citoyen dans son quotidien. La désobéissance civique, l’un des théoriciens les plus connus est Albert O. Hirschman, qui en a parlé dans son livre « Exit, Voice, and Loyalty ». L’adjectif « civique », contrairement à l’adjectif « civil » se rapporte principalement à des questions d’engagement liées à la citoyenneté.  Ibrahima Mbengue, sociologue

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