Le Gouvernement s’engage à prendre des mesures liées aux défis budgétaires dans les meilleurs délais.

Lors de son passage à l’émission POINT DE VUE de la RTS 1, le dimanche 16 février 2025, le Ministre Secrétaire général du Gouvernement, Monsieur Ahmadou Al aminou LO, avait annoncé plusieurs mesures liées aux défis budgétaires que le Gouvernement s’engage à relever dans les meilleurs délais.

L’intervention fait suite à la publication du rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion hasardeuse des finances publiques pour la période 2019-2024. On y note,entre autres dérapages, un manque de sincérité des chiffres et un surendettement record de notre pays, à hauteur de 99,65% du PIB, largement au dessus du plafond communautaire de 70% autorisé, menaçant ainsi gravement les fondements de l’économie sénégalaise. 

Ce constat a scandalisé beaucoup de compatriotes et analystes avertis, et fait craindre le pire pour notre pays.

Pour renverser la tendance,  le Ministre SGG a évoqué, dans l’entretien avec la RTS1, une série de mesures qui entrent en droite ligne des orientations données par le Président de la République et le chef du Gouvernement pour sortir rapidement le Sénégal de cette situation de quasi faillite. Parmi ces mesures, l’État mise avant tout sur:

•⁠  ⁠la réduction drastique des dépenses publiques;

•⁠  ⁠la rationalisation des agences d’exécution;

.   l’élargissement de l’assiette fiscale avec une meilleure mobilisation des recettes, particulièrement en matière d’impôt foncier et d’impôt sur le revenu;  

•⁠  ⁠la fin des exonérations qui profitent à des particuliers;

•⁠  ⁠la fin des subventions du prix de l’électricité pour les industries et les plus riches. Il a notamment évoqué le poids de ces subventions qui ont coûté 2000 milliards de francs CFA sur trois ans, « sans aucun ciblage ». 

Dans l’entretien, le Ministre SGG a également parlé de rebasing salarial pour soutenir les efforts de mobilisation des ressources.

Cette dernière annonce a été mal rapportée par plusieurs médias, à dessein certainement, semant ainsi la confusion au sein des organisations de travailleurs et certaines couches de la population.

Or, le SGG avait clairement indexé les « salaires élevés », en faisant notamment allusion au traitement des Ministres et Directeurs généraux. En ce qui concerne les autres catégories de salariés, il s’est voulu rassurant quant aux intentions du gouvernement, en affirmant qu’il n’y a « pas de baisses de salaires ni de licenciements massifs en vue ». Il parle plutôt de plans sociaux ciblés.

Enfin, pour soutenir ces efforts, il appelle à la mobilisation de tous les Sénégalais en estimant que  « la situation est extrêmement grave, mais nous pouvons la redresser ensemble ».

Encore, une fois, nous invitons la presse à davantage d’éthique et de responsabilité face à des faits aussi graves. 

En pareille situation, les médias doivent certes continuer à jouer leur rôle de veille et d’alerte, mais, plus que jamais, ils doivent fournir des informations précises et impartiales sur la situation économique, les causes de la crise, ses impacts sur les citoyens et les solutions envisagées. Un journalisme responsable permet d’éviter la propagation de fausses informations et d’apaiser les craintes en diffusant des analyses pertinentes fondées sur des faits.