Vouloir expliquer l’échec de la candidature de M. Amadou Hott à la présidence de la BAD par une « défaillance » de la diplomatie sénégalaise, c’est à la fois une méconnaissance de l’Histoire et un manque de maîtrise notoire des relations internationales arrimées à l’évolution de la géopolitique.
Dans cette perspective, un bref rappel historique s’impose.
En 2017, le Professeur Abdoulaye Bathily, candidat du Sénégal à la présidence de la Commission de l’Union Africaine, a été vaincu par l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat.
Le 10 avril 2017, M. Abdoulaye Diop, ancien ministre du Budget et candidat du Sénégal à la présidence de la Commission de l’UEMOA, a été défait par le Nigérien M. Abdallah Boureima.
En 2010, le Sénégal avait porté la candidature de M. Abdoul Aziz Sow, ancien ministre de l’Information, au poste de président de la Commission de la CEDEAO. Un scrutin finalement remporté par le Ghanéen Victor Gbeho.
Malgré ces trois revers, a-t-on dit que la diplomatie sénégalaise était à terre sous l’ère Macky Sall ? Lui qui pourtant a enregistré consécutivement deux échecs en une année (2017).
Sur le plan géopolitique, il y a une nouvelle donne dans l’espace communautaire ouest-africain défavorable au Sénégal. C’est la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) composée du Niger, du Mali et du Burkina Faso.
Tout compte fait, le Sénégal peut tirer bénéfice de la victoire de M. Sidy Ould Tah.
Son pays et le nôtre, en dehors du partage de liens historiques et géographiques dans la fraternité, exploitent ensemble des ressources pétro-gazières.
Khadim Bamba Fall Coordonnateur national des BAOS / Pastef