Une gestion à Problèmes
Révélation des graves manquements dans la gestion des Deniers Publics au Sénégal (2017-2018)
Le Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest, a été témoin de graves dysfonctionnements dans la gestion des deniers publics entre 2017 et 2018, révélés par les rapports de la Cour des comptes. Ces irrégularités ont un impact direct sur la condition des citoyens, accentuant les maux socio-économiques du pays.
Il faut souligner d’emblée que la Cour des comptes a établi un rapport dans des conditions difficiles. L’administration sénégalaise, voulant sans doute entraver ladite Cour, a commis des fautes graves dans l’envoi des balances individuelles. Ce retard tentant de compromettre la qualité de l’analyse et des conclusions basées sur ces informations, et tentant de mettre en péril la fiabilité des données financières n’a pas échappé à l’œil de la Cour.
Outre, ces manquements dans la forme, il existe une pléthore de failles dans le fond. Les deniers publics au Sénégal sont gérés de façon chaotique. La Cour a décelé un écart substantiel de 826 156 463 F CFA entre les dépenses rapportées dans le Compte administratif et celles du Compte général de l’Administration des Finances pour l’exercice 2017. Cet écart scandaleux n’a fait l’objet d’aucune procédure jusque-là. Comme si ça ne suffisait pas, il y a également eu de graves légèretés dans le traitement des ressources du PIC III.
L’écart massif de 4 172 485 399 F CFA dans le traitement des ressources du Programme indicatif de coopération III (PIC III) entre l’ordonnateur et le comptable relève d’un manque de sérieux et d’intégrité dans la comptabilisation de ces ressources. Ces divergences nécessitaient une clarification urgente mais il n’y a eu aucune explication du ministère des finances. Insatiable et semblant intouchable, l’administration sénégalaise s’est embourbée dans les mêmes draps lors de l’année suivante. En effet, la Cour des comptes, dans son rapport de 2018, a souligné une multiplicité de violations dans la gestion des deniers publics.
L’un des manquements majeurs concernait les énormes différences entre les soldes des comptes de la classe 3 dans la balance générale de sortie de 2017 et ceux de la balance d’entrée de 2018. Ces différences, particulièrement sur des comptes spécifiques, nécessitaient une explication approfondie pour garantir la cohérence et l’exactitude des chiffres entre les deux exercices financiers.
En réalité, pendant l’exercice 2018, les écarts sont innombrables.
La Cour a constaté :
– Un écart significatif relevé concernant le transfert au compte permanent des découverts du Trésor entre les chiffres du Projet de Loi de Règlement (PLR) et ceux du Compte Général de l’Administration des Finances pouvait engendrer des complications dans la gestion financière globale…
– Des écarts dans les comptes spéciaux du Trésor.
Ces irrégularités financières dévoilées par la Cour des comptes mettent en lumière les déficiences dans la gestion des deniers publics au Sénégal en 2017 et 2018. Elles alimentent la spirale des maux socio-économiques du pays, mettant en lumière la corruption et la mal-gouvernance, et accentuant la pauvreté, le déficit infrastructurel, le chômage, le désespoir et la misère. Des actions immédiates et des réformes sont nécessaires pour instaurer une gouvernance transparente, promouvoir le développement durable et améliorer le bien-être des citoyens.
L’une des étapes cruciales pour amorcer ce changement réside dans l’établissement de sanctions rigoureuses. Ces sanctions doivent être assez dissuasives pour créer une atmosphère d’intégrité au sein d’une administration souvent vorace. En punissant sévèrement ceux qui trahissent la confiance du public en détournant des fonds, en falsifiant des comptes ou en participant à des actes de corruption, on enverrait un message clair sur sa volonté de maintenir l’ordre et la justice dans la gestion des finances publiques
Les sanctions doivent être proportionnelles à la gravité des infractions commises, garantissant ainsi une justice appropriée et équitable. Des amendes substantielles, des peines de prison et des interdictions d’exercer des fonctions publiques sont des exemples de sanctions qui peuvent dissuader efficacement les individus de s’adonner à des pratiques financières répréhensibles.
En conjuguant sanctions dissuasives et réformes institutionnelles, le Sénégal peut aspirer à une gestion des deniers publics plus responsable et transparente afin que li ñëpp bokk , ñëpp jot si.
Sources :
– DECLARATION GENERALE DE CONFORMITE (Novembre 2022) de la COUR DES COMPTES : CHAMBRE DES AFFAIRES BUDGETAIRES ET FINANCIERES
– RAPPORT SUR L’EXECUTION DES LOIS DE FINANCES GESTION 2017 de la COUR DES COMPTES
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