Dans un contexte électoral tendu pour l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, le chercheur El Hadji Abdoulaye Seck, affilié à l’Université du Québec, souligne l’urgence d’adopter des mesures exceptionnelles pour garantir le droit de vote des citoyens. À travers une récente déclaration, il appelle à une action rapide des autorités pour éviter toute tentative de confiscation de la volonté populaire.
Dans son dernier article du 16 février 2024, M. Seck avait déjà proposé des solutions visant à faciliter la tenue de l’élection présidentielle tout en respectant la constitution. Depuis, le Conseil constitutionnel (CC) a émis la décision 4/E/2024 du 20 février 2024, établissant la liste des candidats à 19 suite au retrait de madame Rose Wardini. Cette décision a mis fin aux débats sur l’interprétation de l’Article 34 de la constitution.
La rapidité avec laquelle le CC a traité ce dossier souligne l’urgence de la situation et envoie un message fort aux autorités compétentes. Pour respecter la date du 3 mars 2024, conformément à l’Article 31 de la constitution, M. Seck ajoute une proposition supplémentaire à son dernier article.
Il rappelle l’intervention du président Macky Sall lors des élections législatives de 2017, où ce dernier avait saisi le CC en raison de « lenteurs notées dans le retrait des cartes d’électeurs. » À l’époque, le CC avait émis une décision exceptionnelle permettant aux électeurs n’ayant pas retiré leur carte d’identité CEDEAO de voter sur présentation de leur récépissé d’inscription.
M. Seck estime que les circonstances actuelles sont encore plus exceptionnelles qu’en 2017. Il appelle donc le président de la République à saisir rapidement le CC pour des dérogations au Code électoral, évitant ainsi la lourdeur de la voie législative, tout en soulignant la primauté de la constitution.
En conclusion, M. El Hadji Abdoulaye Seck lance un appel à la vigilance des citoyens sénégalais pour prévenir toute tentative de confiscation de la volonté populaire. Il souligne l’importance de montrer à la classe politique que la constitution est au-dessus de tout. L’urgence électorale en 2024 nécessite des mesures exceptionnelles pour préserver la démocratie et le droit fondamental de chaque citoyen : le droit de vote.
23 février 2024